Salut salut ! Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler un peu de mes voyages en Inde. Ou comment les épices indiennes ont envahis mes placards, et investis mes plats ! En route pour mon aventure haute en saveur…
Mon arrivée en Inde
Pour remettre en contexte, je suis partie en voyage pendant 1 an et 3 mois en 2018-2019, en partie seule, ou accompagnée d’Ade, ma binome de voyage préférée <3. Nous avons créé une chaine youtube si vous voulez à quoi cela ressemblait…
Nous avons atterri en Inde en septembre 2018 et là… ça a été le coup de foudre pour le pays !! Le bruit, les couleurs, les odeurs, les regards, les vaches, les klaxons, la pauvreté, les monuments, la nature… C’est un pays intense, genre vraiment, si vous n’avez pas l’estomac, et les pieds bien ancrés, vous pouvez y perdre la tête, et vos sous aussi… Un pays qui marque par sa vérité, sa brutale authenticité. Ce pays est un révélateur, il réveille en soi nos plus belles et pires faces, car nous sommes confronté à tout ce que le voyageur cherche : du dépaysement total, l’inconnu, l’absence de repères, le saut dans l’inconnu, le shoot d’adrénaline, les rencontres profondes… bref ça remue et pas qu’un peu.

La/les cuisines indiennes
Mais revenons à notre sujet… la cuisine. En Inde, il y a différentes traditions, plats et coutumes selon les régions et j’ai eu le bonheur d’en tester quelques uns… voir même pas mal ! Bon ok, on a aussi été beaucoup malades (#turista), mais cela ne m’a pas dégoûté de la cuisine indienne pour autant !
Avec Ade, nous sommes restées jusqu’en novembre en Inde. Par la suite, je suis retournée deux fois en Inde, seule cette fois-ci, en janvier puis en avril, et chaque fois cela a été l’occasion d’en apprendre plus sur cette cuisine aux saveurs si riches !


Lors de mes séjours, j’ai eu la chance d’apprendre la cuisine auprès de locaux : maman d’amis, familles d’amis, chef de cuisine, coach-surfeur. Ah et surtout j’ai été bénévole et très souvent en cuisine à Sadhana Forest, un organisme végane de plantation d’arbres et conservation de l’eau. Les indiens sont vraiment aussi dingues de leur cuisine que les français ! et ils adorent partager ! Bien évidement, nourriture oblige, on s’est souvent très bien entendu 😉 . C’est là que je me suis rendue compte que la cuisine créer du lien. Pas besoin de parler, on peut montrer, on se répète, on observe, on reproduit, on goûte, on partage, et bien sur on rit ! Le palais, le savoir-faire et la gourmandise sont un langage universelle. Autant en profiter !

Quand je suis rentrée chargée d’épices…
Avant de rentrer en France, j’ai fait le pleins d’épices, de dal, de lentilles, de biryani leaves, et quelques ustensiles spécifiques… Bref j’ai préparé mon retour à l’absence de chili powder dans mon alimentation. Me voilà donc avec ma valise chargée à bloc d’épices prête à rentrer.
Lorsque j’ai recommencé à cuisiner à la maison… Je me suis rendue compte que je n’avais pas cuisiné « européen » depuis plus d’un an ! De ce fait j’avais perdu certaines habitudes et gagnés d’autres. J’ai notamment gardé l’habitude d’utiliser des épices en « graines » entières. Je les fais revenir dans un peu d’huile avant d’ajouter ma base aromatique « fraiche » (type oignons, ail…). Par exemple : les graines de cumins, graines de moutarde ou encore les graines de coriandre (à piller avant utilisation).
Maintenant j’utilise aussi des écorces de cannelle que j’ai ramené de là-bas. Et oh mon dieu le goût est tellement plus délicat, plus subtil tout en étant plus fort dans les plats (soupe, mijotés, bouillon..). J’aime aussi mettre de la cardamone dans les desserts, ou de la noix de coco…

Pour ce qui est des épices « poudre », j’ai eu l’immense joie de découvrir la coriandre et le curcuma en poudre. Mais aussi tous les mélanges d’épices tel que le garam masala, le tadka… Et quel bonheur ! Les indiens utilisent autant les épices dites « sucrées » comme la cardamone ou la cannelle que « salées » comme le curcuma, la coriandre etc. dans les dhals ou autres mijotés. La proportion d’épice change totalement le goût, et, de ce fait, les plats n’ont jamais la même saveur !
J’ai aussi découvert l’utilisation du gingembre et de l’ail frais dans les préparations. Le fait de les faire revenir dans un peu d’huile, fait exploser les saveurs et rien qu’à l’odeur c’est extraordinaire ! C’est très très aromatique, ça sent fort mais le goût reste assez léger et délicieux à la fin. Enfin, tout dépend des proportions…
Enfin, je cuisine beaucoup plus de légumineuses et de différentes manières. Avant c’était surtout lentilles vertes/carottes, ou lentilles corail au romarin. Maintenant je fais des dhals épicés avec pleins de légumes et parfois fumés (je vous proposerais la recette prochainement), des mijotés de pois chiche, des petits pain au riz et pois appelés iddli, et des « crêpes » appelés dosa à base de riz et de pois fermenté, etc.

Faire sa propre tambouille de culture
Pour finir, ce que j’aime le plus, c’est le mélange des deux cultures ! Reprendre les basique de la cuisine « traditionnelle » ou celle que je cuisinais avant mais y ajouter de la couleur, du relief grâce aux épices et autres, que j’ai ramenés dans mes valises. Sublimer les légumes français (bien meilleurs selon moi) grâce à toutes ces épices.
Parfois, en Inde, certains plat étaient trop épicés et cachaient le goût de l’aliment de base. Le tout c’est de trouver le bon équilibre, jouer avec les dosages pour trouver les accords parfaits. Utiliser les produits qualitatifs français et les colorer avec les techniques et saveurs de l’Inde.
Par exemple, au restaurant j’ai proposé l’autre jour une soupe gingembre poireaux et courgettes au curcuma coriandre et lait de coco. A la maison j’adore me faire un risotto au graine de moutarde et cumin, fenouil et tomate.
J’ai hâte de vous partager toutes ces découvertes ainsi que mes nouvelles créations, mélanges de mes voyages, et de mon côté frenchie….
Et vous, avez-vous déjà visité un pays qui a changé votre cuisine ? En quoi ? Racontez-moi en commentaire !
Bisouus <3
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